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jeudi 12 mars 2015

Concours Cinéduc analyse et critiques de films 2014-2015, critique Les Nouveaux sauvages

Les Nouveaux sauvages

Titre de la critique : Mille-feuille Molotov
Un quart de colère, un quart d'ironie, un quart de vengeance et un quart de « burn-out » : la recette d'un film façon pièce montée. On dévore sans perdre une miette du scénario chargé d'humour noir et d'un comique de situation hilarant. Cerise sur le gâteau : « quatre-quarts » tranché en plusieurs chutes, toutes plus drôles et surprenantes les unes que les autres. Bref, l’appétit ne nous a pas manqué ; on s'est vraiment régalé d'un bout à l'autre, dégustant les intrigues et les personnages, « les nouveaux sauvages ».
Ce thriller est un lâcher de « M. et Mme. Tout le Monde » : du musicien classique raté à une serveuse au passé douloureux, via un beau gosse à bord d'une voiture de luxe. On se sent proche des personnages, de Bombita ou de Santiago face à l'injustice. La farandole peut tout de même choquer parfois : la bêtise et la colère gagnent contre l’administration, les manipulateurs sont acclamés !!! Et pourquoi pas ? On sent un peu de Tarantino. La violence est « partout », dit Bombita quand flou et jeu de profondeur montrent la fourrière en action. Tous les niveaux de la société, de la patronne à la mort aux rats à la haute bourgeoisie pleine aux as, sont touchés. Pour le coup, les antihéros deviennent célèbres grâce à des coups incroyables, voir l'union macabre des automobilistes. Sauvages comme les animaux du générique, dans une jungle où la loi du plus fort est toujours la meilleure, où le maître n'est autre que le réalisateur, le renard.
Damián Szifron offre ici six scénettes : un remake de « Duel » à la sauce argentine, l'attentat d'un ingénieur blasé, un délit de fuite... Deux heures de sketchs où le producteur Pédro Almodóvar a clairement imprimé sa marque. La mise en scène est efficace, les caméras embarquées donnent l'illusion d'une caméra cachée où les personnages sont surpris en plein « pétage de plombs ». Bande son sur mesure, des valses de Strauss pour un massacre, décalage son in et off « haute couture ».
On a adoré ce film. Le cinéma se permet de dépasser les limites, les personnages perdent le contrôle. « Le marquage au sol était effacé », comme le thriller le rappelle. C'est méchant, la société est parodiée. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est ce que l'on ressent en regardant « les nouveaux sauvages ». Les situations galères sont caustiques à souhait. Un film à voir pour toute personne aimant l'humour noir ! À déguster sans modération !

Établissement : Collège Jean Macé 8 rue Lénine 26800 Portes-lès-Valence
Classe : 3ème 6
Nom du professeur : Sylvie Torrès
Noms et prénoms des élèves : Emma Lacourt, Hubert Villuendas, Laurena Clermont

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