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vendredi 25 avril 2014

Film "La Solitude des nombres premiers" de Saverio Costanzo pour les 20 ans du Petit Bulletin Grenoble, lundi 28 avril 2014 à 20h30

Fin cette semaine du cycle "20 ans de PB, 20 ans de ciné" avec, selon l’endroit où on se place, un grand flashforward dans la traversée des films emblématiques de la ligne éditoriale du journal, ou un léger flashback sur une œuvre récente et passée trop inaperçue à sa sortie : La Solitude des nombres premiers.

Saverio Costanzo adapte ici un best-seller transalpin éponyme, il pratique surtout un grand écart impressionnant entre le cinéma de genre italien, du giallo au film d’horreur, et la chronique déconstruite sur quatre périodes de deux adolescents brisés, qui charrient leurs traumas jusqu’à l’âge adulte. Unis par des liens invisibles – ou soigneusement dissimulés par l’entrelacement scénaristique et une mise en scène onirique et impressionniste – ils sont comme les nombres premiers : seuls mais formant une suite logique. Le film fait entrer dans leur subconscient, labyrinthe mental qui devient à l’écran un dédale temporel et spatial à la lisière du fantastique.

Comme si Dario Argento avait raconté l’enfance malheureuse de sa propre fille (ce n’est un secret pour personne, ladite Asia ne cachant pas ses tourments en interview), Saverio Costanzo fait renaître en mode majeur le cinéma bis de son pays, créant une forme inédite et singulière. La redécouverte est donc impérative – surtout sur grand écran pour apprécier la beauté du travail, en scope et en couleurs éclatantes, du cinéaste.


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