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jeudi 9 mai 2013

Concours Cinéduc analyse et critique de films : fiche critique LES BETES DU SUD SAUVAGE de Benh Zeitling

Concours Cinéduc analyse et critique de films : fiche critique
Classe de 3ème5
Professeur responsable : Sabine Lemoine
Collège Ecole des Pupilles de l'air 38330 Montbonnot
 
Film : LES BETES DU SUD SAUVAGE de Benh Zeitling (fiche sur allociné)

Titre de la critique : Rencontre bestiale entre une petite fille et un univers sauvage.

Huspuppy, une petite fille, vit avec son père malade et alcoolique, dans le « bassin », au sud de la Louisiane. Sans sa mère, elle tente de survivre dans ce monde hostile alors qu’autour d’elle, tout l’univers se brise. Sûre d’être responsable, elle tente de réparer ce qu’elle peut avec les moyens qu’elle a…

UN TOUR DE FORCE…

Pour son premier film, le réalisateur, Benh Zeitlin, nous offre un spectacle naturel et vivant dont toute la magie se révèle à travers le regard d’Huspuppy. Cette épopée comme un parcours initiatique nous embarque dans un monde lyrique et primitif. Les deux personnages incarnés avec brio et humanité par Dwight Henry et Quvenzhané Wallis, deux inconnus, nous font tomber sous le charme de ce bassin aux allures de réserve de liberté insouciante. Cette communauté en osmose avec la nature nous prouve que la modernité est superflue dans ce film tourné « brut ». Comme quoi, vivre démuni n’est pas antonyme de bonheur…

SYMBOLIQUE…

L’univers se brise sous le coup de poing accusateur d’Hushpuppy sur son père. Il sert de détonateur à ce film apolitique malgré les sujets délicats traités : abandon des minorités, absence de la mère…

La dualité est omniprésente entre la perception enfantine et la réflexion mature de la petite, entre le noir des aurochs et le blanc de la glace, le noir de ses démons et le blanc de ses intentions.

Cette enfant est un peu le médecin de l’univers, représenté par son père. Elle cherche par tous les moyens à réparer la trame qu’elle croit avoir cassée. Ses réflexions intérieures émaillent le film et lui donnent unité et rythme.

A force d’écouter les battements des cœurs, Hushpuppy trouve la force de pardonner et de recoller les morceaux brisés.

ARTISTIQUEMENT MAGISTRAL…

Techniquement et artistiquement, on frôle le sans-faute. Grâce à une maîtrise parfaite de son sujet, Benh Zeitlin ne tombe pas dans le piège du déjà-vu et innove totalement dans ce film à rebondissements ! Le réalisateur filme sans démesure dans un univers qu’il connaît bien, après le passage dévastateur d’un ouragan.

Le tout est filmé à la hauteur d’une enfant de six ans, vraie force de la nature, accentuant la magie déconcertante de ce premier long métrage remarqué à Cannes.

Grâce à sa bande son envoûtante et riche en émotions, on est entièrement happé par ce conte fantastiquement réaliste. Pari réussi : « So everything gonna be alright… ».

Noms et prénoms des élèves : Emma Ziani, Thomas Mercier, Thomas Lachize

Arguments qui ont déterminé le choix de cette critique :

Critique détaillée, complète, qui inspire la curiosité et donne envie d’aller voir le film. Elle est bien écrite, bien organisée avec des sous-titres, des paragraphes. On trouve du vocabulaire de l’analyse. Le pitch est efficace. Cette critique est bien écrite.

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